Les Chroniques de Shankara
Dernière mise à jour : 13 janv. 2020
Section : Art bouddhique

Pourquoi existe-il de nombreuses représentations de Bouddha.
Qui est- il ou qui sont-ils ?
Toutes les différentes statues de Bouddha ne représentent pas forcement le même personnage.
Tout a commencé en Asie du Sud-Est avec le Bouddha Historique, nommé le Bouddha Shakyamuni, (signifiant «sage du clan Shakya») le père fondateur du bouddhisme.
Siddhârta Gautama, ce jeune prince indien, fils du roi Shuddhodana et de la reine Maya Devi qui vivait protégé dans l'opulence de la vie du palais, coupé de la réalité extérieure, du peuple et de ses souffrances devint à l’âge de 35 ans « pur et parfait » comme un bouddha.
Selon la tradition bouddhiste, sa conception en songe et sa naissance, dans le parc de Lumbini, sous un arbre pipal (à Kapilavastu) n’étaient déjà pas ordinaire !
Lorsqu’on parle de Bouddha avec une majuscule, on se réfère souvent à lui et à son enseignement, le bouddha-dharma qui a donné naissance au bouddhisme.
4 rencontres décisives (un malade, un vieillard, un mourant et un sage) vont déterminer son changement radical de vie, suite à une prise de conscience de l’existence de la souffrance des êtres humains ainsi que de l’impermanence de la vie.
Des illusions de confort qui mènent à cette souffrance, naît un état d’esprit profond permettant de ne plus la subir, appelé le Bonheur intérieur.
Méditation, rituel et don facilitent la concentration, détournent l’esprit et aident à pratiquer le détachement.
Les statues représentent de façon symbolique les points clés de son enseignement qui n’est qu’un moyen conduisant à la Réalité.
Car c’est à nous d’en faire l’expérience et de trouver la Vérité et d’obtenir la Libération, le Salut, le Nirvana.
Sa représentation statuaire est très codifiée.
D’après la tradition bouddhiste, 32 « laksanas », marques majeures distinctives et 80 secondaires rendent l’iconographie d’un Bouddha reconnaissable:
Grand, élancé, aux traits fins et réguliers, d’origine noble, la tête haute soulignée par la protubérance crânienne en forme d’« usnisa » symbole de sa puissance spirituelle.
Cheveux noirs bouclés, une touffe de poils blancs (tournés vers la droite) entre ses sourcils délicats (urna).
40 dents bien égales, blanches et sans interstice, de longs lobes d’oreille allongés par le port de lourds bijoux qui soulignent sa grande capacité d’écoute aussi symbole de sagesse et de renoncement aux biens terrestres.
La roue sous ses pieds plats (dont l’image à elle seule évoquait sa présence pendant la période aniconique ou dans la paume des mains aux longs doigts palmés.
Le buste d’un lion, équilibré, bien proportionné et rond, les jambes d’une antilope, des épaules dépourvues de sillage, une peau lisse et dorée, le corps nimbé d’un éclat brillant. etc…
Des caractéristiques des grands hommes récoltées lors d’existences passées, décrites dans les Sutras et citées dans les textes de toutes les grandes écoles bouddhistes, comme des rétributions karmiques d’existence, fruits des bonnes actions des vies antérieures.
Un bouddha se manifeste sous 3 aspects, nommés Trikaya, comme ayant un corps de dharma (dharmakaya), un corps de jouissance (sambhogakaya) et un corps de transformation (nirmanakaya) que nous percevons (corps physique).
Pour représenter Bouddha Shakyamuni sous sa forme humaine, on associe des gestes symboliques principaux, les mudras à des postures dites stables ou dynamiques, les asanas.
Permettant d’identifier l’évènement évoqué et d’unifier l’iconographie bouddhique dans toute l’Asie.
Le bouddhisme fut développé en Inde par les moines itinérants et diffusé par les marchands, le long de la route de le Soie. Devenant une religion de masse populaire, des écoles ont vu le jour construites autour d’un texte considéré comme étant le plus important du « canon pali ».
Les postures sont bien définies, illustrant les différents épisodes principaux marquant la vie de « Celui qui s’est éveillé ».